On parle de jardin vivant, quand un écosystème s’y est développé, et que le jardin vit.
C’est un peu littéral, mais cette expression vient par opposition au jardin trop bien entretenu, que l’on rencontre partout : gazon impeccablement tondu, haie de thuyas bien coupée… ce jardin est peut-être pratique pour les humains, mais il ne laisse pas s’épanouir la faune et la flore locales !
Table des matières
Pourquoi créer un jardin vivant ?
Les avantages à créer un jardin vivant sont multiples.
La préservation de la biodiversité
Nous vivons actuellement une 6ème extinction de masse : il est de notre devoir de préserver l’environnement et de proposer des espaces où la faune et la flore locales peuvent s’y épanouir, pour les préserver. En créant un jardin vivant, on contribue à préserver des espèces de mammifères, d’oiseaux, de batraciens, ou d’insectes.
On entend beaucoup parler de la disparition des hérissons ou des abeilles, mais d’autres animaux seront bénéficiaires de ces havres de vie que sont les jardins vivants.
La lutte contre les îlots de chaleur
Que ce soit en ville ou à la campagne, les jardins vivants permettent de baisser significativement la température au sol, et donc de maintenir des conditions de vie propices, pour les humains, comme pour la faune et la flore.
Un gazon coupé ras isole peu le sol de la chaleur, alors qu’un gazon avec des tiges plus hautes, montées en graine, temporise davantage la chaleur, et permet ainsi de mieux préserver la température au sol.
Ainsi, le sol reste plus propice au développement de la vie, et au maintien de l’humidité.
Végétaliser est une très bonne intention, quand on veut lutter contre la chaleur. Végétaliser de manière “vivante”, est une solution encore plus efficace.
On parle ici du gazon, mais il est tout à fait possible de végétaliser en utilisant des plantes, notammant en pot. Et si vous n’êtes pas sûr de votre choix, vous pouvez mêmelouer des plantes par exemple)Cette façon de procéder de manière extrêmement rapide permet de faire une belle 1ère étape, pour créer les conditions propices à une transformation ultérieure durable.
Une gestion écologique.
Pour mettre en place un jardin vivant, il faut opter pour un mode de gestion local, et durable. On choisira ainsi des espèces locales, et non des espèces exotiques. On n’utilisera ni engrais ni pesticides, et on choisira avec grand soin les espèces de plantes que l’on met ensemble, afin de bénéficier des avantages de chacune d’elle.
Pour autant, un jardin vivant doit être entretenu pour prospérer. Il n’est pas question de l’abandonner à son propre sort, au risque de ne jamais trouver l’équilibre qui lui serait propice.
L’intervention humaine est nécessaire, et raisonnée, pour être discrète et efficace : l’éco-pâturage, le désherbage à la main…
N’hésitez pas à consulter les bonnes pratiques sur cette page
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Vous avez cette envie de créer votre jardin vivant ?
Il vous faudra faire preuve de patience et d’observation !
Jardiner naturellement est toujours une bonne chose. On en parle d’ailleurs dans un article de presse visible ici.
Le choix des plantes et des fleurs est un sujet passionnant, car il demande à bien connaître votre région et votre lieu d’habitation :
- quelle exposition ?
- quelles plantes sont endémiques ?
- Il vous faudra des fleurs vivaces, annuelles, mais si vous souhaitez attirer papillons et oiseaux, certaines espèces sont plus performantes que d’autres…
- quel type de sols ?
- comment s’organiser la circulation de l’eau et de l’air ? (sens du vent, présence ou absence d’élément naturel pour limiter le vent ?…)
Et surtout, en créant un jardin vivant, on se rend compte que toutes les espèces que l’on considérait jusque là comme “nuisibles” ont leur place dans cet écosystème, et que loin d’être nuisibles, elles contribuent à la bonne santé de votre jardin !
Choisir ses fleurs et ses plantes, c’est donc toute une réflexion et tout un art, pour mettre en place un jardin vivant !
D’ailleurs, vous pouvez allier l’utile à l’agréable car qui dit jardin vivant, dit possiblement abeille. Et on en a fait un article : consulter l’article